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La semaine dernière, Feu ! Chatterton nous a ébloui au Zénith de La Villette. Il faut dire que tous les rendez-vous manqués, à cause de la crise sanitaire, nous a donné l’eau à la bouche. Visiblement, le groupe était aussi heureux de retrouver la scène parisienne.     

Évidemment ils ont laissé une large place à leur dernier album « Palais d’argile ». Certains titres repris en chœur par la salle comme « un monde nouveau ». Communion intergénérationnelle assez émouvante et forte car les spectateurs étaient de tout âge. Ce fut assez magique de nous voir rassembler au-delà de nos idées et de nos sensibilités.

Tous, debout, le regard tendu vers la scène et chantant « Un monde nouveau, on en rêvait tous… ».

Il y a dans la musique de Feu ! Chatterton des morceaux très rock aux percussions puissantes telles qu’on peut les retrouver chez Mathieu Chedid. Mais pas seulement puisque d’autres morceaux sont plus planants, à la musicalité douce et euphorique. Ils m’ont fait penser aux Pink-Floyd notamment dans l’album « Dark side of the moon ».

Et puis, il y eut ce moment où Arthur Teboul s’arrêta brusquement de chanter. Il venait de voir qu’une personne s’était évanouie dans la fosse. En un instant, il venait de nous faire comprendre que le show, celui de Feu ! Chatterton pouvait passer au second plan. L’humain reprenait l’essentielle première place, l’humain réclamait cette pause.

Après deux heures de concert et le retour sur scène et un premier rappel, ce fut la reprise de « L’Affiche Rouge » poème de Louis Aragon déjà magistralement mis en musique et interprétée par Léo Ferré. Ah ! la voix d’Arthur, divinement rauque, une voix un peu blessée qui entre en résonnance avec les mots d’Aragon plus que jamais d’actualité. Un moment de grâce, poignant.

Jeudi soir, nous avons fait le plein de lumières, de joie et de soleil. Nous nous sommes retrouvés enveloppés d’une couverture d’amour.

                                                                                                      © Nicko Guihal

© Martine Samama